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Vanuatu : découvrir Efate en 4 jours

Le Vanuatu est un archipel constitué de plus de 80 îles qui sont situées entre la Nouvelle Calédonie et les îles Fidji, ou plus largement, entre l’Australie et la Polynésie. La plus grande d’entre elles ne dépasse pas 4000km2 ; des « grains de sable », comme dirait ma mère… ! L’archipel s’étend sur la ceinture de feu, et pour cette raison, il est régulièrement victime des caprices de la nature tels que séismes, éruptions volcaniques, et tsunamis, sans oublier le risque cyclonique présent la moitié de l’année. Le nombre de catastrophes naturelles là-bas est juste phénoménal ! Le peuple a à peine le temps de tenter de se remettre d’une catastrophe qu’une autre surgit. D’ailleurs, ils sont encore en train de se reconstruire après le passage du cyclone Pam en mars 2015 (une des rares catastrophes naturelles du Vanuatu dont on a parlé aux infos du monde entier…).

L’archipel ayant été anglais et français, les deux langues sont parlées par une grande majorité des 200 et quelques mille habitants du pays. Ils ont bien sûr leur langue nationale, le Bishlamar, qui ressemble à un anglais ultra simplifié, phonétique ; j’arrivais à le comprendre à l’écrit, un peu plus difficilement à l’oral. Puis, dans chaque village, il y a un dialecte local que tu es sûr(e) de ne pas comprendre !

Côté économie, les habitants du Vanuatu, appelés les Ni-vanuatu, vivent de l’agriculture et de la pêche. Le tourisme est présent, mais avec un nombre de visiteurs ne dépassant pas les 100.000 par an sur l’intégralité de l’archipel, on ne peut pas dire que ce soit ultra développé, même si ça reste une source de revenus non négligeable pour eux.

Aperçu de notre programme

Étant donné que nous allions véritablement passer 4 jours complets sur place (les 2 jours supplémentaires étant consacrés au voyage entre l’Australie et le Vanuatu), nous avions décidé de rester sur l’île d’Efate, bien que ceci nous avait fortement déconseillé. Du coup, le but était de vraiment aller à la rencontre des locaux, de vivre au plus près d’eux. Je tiens à préciser que le programme suivant est ce que nous avons fait, pas ce qui était prévu au départ, en raison de quelques nombreux imprévus totalement indépendants de notre volonté ! 😀

  • Jour 1 : arrivée à Port-Vila le soir, nuit dans un hôtel du centre.
  • Jour 2 : découverte de Port-Vila, trajet jusqu’au village d’Emua au nord de l’île, puis nuit dans une maison au sein du village (NB1 : pas du tout celle prévue…)
  • Jour 3 : trajet en bateau jusqu’à l’île de Nguna, puis nuit dans un bungalow près d’un village (NB2 : on devait aller sur une île voisine…)
  • Jour 4 : retour sur l’île d’Efate, puis randonnée de 3h pour accéder à un « resort » à l’est de l’île (NB3 : on devait être dans un autre village de l’île de Nguna...)
  • Jour 5 : trajet en bus jusqu’à Port-Vila, dernière nuit à l’hôtel du centre.
  • Jour 6 : retour à Sydney.

Logements

En arrivant sur l’île d’Efate, on savait exactement où nous étions censés aller chaque nuit ; nous avions réservé 2 nuits en hôtel pour l’arrivée et le départ (respectivement tardif et très matinal), puis 3 nuits dans 3 villages différents directement au sein des communautés locales. Sauf que la réalité est un poil différente, et nous n’avons au final passé aucune nuit à l’endroit initialement prévu (hormis l’hôtel) ! À chaque fois, on nous disait que le lieu était pris par d’autres…. On a vite compris que « réservation » n’avait peut-être pas la même signification partout 😀 ! Pas si grave car ils ont quand-même trouvé des solutions de « secours » à chaque fois, chez la tante, chez la soeur, chez le cousin, sur l’île voisine… 😉
Bref, tu auras toujours de la place quelque part, juste peut-être pas à l’endroit que tu avais espéré au départ !

D’aller dormir ainsi dans les villages te permet d’être au plus près des locaux, de mieux t’imprégner de leur culture. Tu vis à leur rythme, calé sur celui de la nature puisqu’ils ont un accès parfois très limité à l’électricité et tentent alors de profiter au maximum de la lumière du jour, qui disparait tôt le soir et réapparait très tôt le matin. Tu manges leur nourriture qu’ils passent de longues heures à préparer, une cuisine simple mais savoureuse (j’y reviens). Tu vis à leur manière, sans eau ni électricité, sans accès à aucune des technologies qui polluent habituellement ton quotidien (si, si, ça « pollue » le quotidien, pas besoin de faire un « mouais » pas convaincu derrière ton ordi hein :p ).
Par contre, tu devras accepter de partager ta chambre avec rats, geckos, moustiques, araignées… et certainement bien d’autres que nous n’avons pas pris en flag’ d’intrusion dans notre espace ! 😀

Si tu souhaites dormir dans d’autres types d’hébergements, tu peux passer par le site Booking.com qui te proposera un large panel de choix. Attention à l’appellation « resort », elle ne sous-entend parfois pas ce à quoi tu pourrais t’attendre d’un resort.

Transports

Tu peux louer une voiture, un quad, un scooter sur place, mais c’est plus drôle si tu te mets à la mode locale, avec les transports en commun du coin. La quasi intégralité des véhicules que tu verras à Port-Vila (la capitale), ce sont des mini-vans, qui sont en fait des bus. Tu les reconnais grâce au B sur la plaque d’immatriculation. Il n’y a pas vraiment d’arrêt de bus, tu hèles les véhicules comme ça dans la rue, et ils t’emmènent où tu veux dans la ville et alentours pour juste 150 VT (soit environ 2 dollars) par personne. Par contre, vu que tu n’es pas tout(e) seul(e) dans le bus et que les autres vont peut-être ailleurs, il faudra pas que tu sois trop pressé(e) d’aller à ta destination ! Si tu veux aller plus loin sur l’île, il te faudra avoir à faire à d’autres bus qui sont un peu plus chers.

Tu as bien sûr aussi des taxis à disposition, mais plus chers.

Attention au transport maritime le dimanche : le dimanche au Vanuatu, c’est sacré. Et du coup, si tu veux utiliser des bateaux le dimanche, il y a moins de possibilités que le reste de la semaine, ou moins de possibilités bon marché plutôt. Fais attention à ce que tu prévois le dimanche, donc.

Nourriture

Que ça semble sain, mais que c’est gras en fait 🙂 ! Toute la cuisine est basée sur les produits bruts de la nature (riz, haricots, manioc, banane, coco, papaye…), le tout cuit dans des huiles végétales en quantité notable. Mais avec du poisson fraîchement pêché sous tes yeux, c’est juste fantastique pour les papilles… J’ai regretté de ne pas avoir l’occasion de participer à la préparation de ces repas, histoire de voir comment elles préparent ces végétaux auxquels nous ne sommes pas habitués (taro et igname notamment).

En parlant de ces ingrédients-là, impossible de passer au Vanuatu et de ne pas goûter la spécialité locale, le Lap lap. C’est traditionnellement fait à base d’igname ou de taro écrasé justement, puis cuit dans de la crème de coco dans des feuilles de taro ou d’épinards. Texture étrange, mais goût délicieux ! D’aspect, ça ressemble à un très épais pancake.

Environnement

Les paysages sont assez variés d’une île à une autre, ou au sein même d’une île. Mais une chose reste constante : la végétation. Très colorée, très dense… Beaucoup de cocotiers, de bananiers, de papayers, et quelques manguiers… Elle me rappelle celle que l’on côtoyait au Brésil.

Les plages sont recouvertes de morceaux de coraux morts, donnant l’impression de loin qu’il s’agit de sable blanc immaculé. Et quand tu vas voir sous l’eau, tu remarques alors que le cimetière de corail s’étend encore sur une surface gigantesque. Quelques rarissimes coraux survivent, amenant un petit peu de couleur dans cette étendue de corail blanchi. J’avais entendu parler de ce phénomène de blanchiment du corail à cause des bouleversements climatiques actuels, mais il ne me parlait pas tant que je ne l’avais pas vu de mes propres yeux… Quelques flamboyants poissons et étoiles de mer se baladent par là, à la fois curieux et peureux face à ce géant que tu es.

Côté températures, alors que nous étions dans ce qu’ils appellent l’hiver, il faisait quand-même 20 degrés le matin, et entre 25 et 30 l’après-midi. Pas si mal, n’est-ce pas ?

Mentalité

Je crois que j’ai littéralement découvert le peuple le plus accueillant et le plus souriant qui soit ! Les locaux sont vraiment foncièrement gentils et serviables. Ils sont également très curieux, ils veulent savoir d’où on vient, comment c’est chez nous, ils veulent savoir qui nous sommes, ce que nous savons faire, et ils sont fiers de pouvoir nous apprendre des choses sur leur pays, leurs coutumes. Pour peu que tu aies ramené quelque chose qu’ils n’avaient jamais encore vu, alors là tu es le roi du monde… Je repense à ce moment où nous avons sorti le drone afin de produire des images dans un des villages, tout le monde sans exception était émerveillé devant ce truc volant. En échange de cette sortie de Roger qu’ils semblent avoir vécu comme un spectacle, on a eu droit à un concert ultra privé de ukulele.

Quelques anecdotes

  • Le premier soir, quand nous sommes arrivés à l’aéroport, on a voulu faire le trajet en marchant jusqu’à l’hôtel, seulement 45 minutes de marche. Le début du chemin était désert, sombre, et c’est vrai que nous ne connaissions pas grand-chose au pays… Après seulement 5 minutes, un 4×4 s’arrête près de nous pour nous proposer de nous déposer en ville. Le conducteur – un ancien flic de la ville où nous habitions il y a encore quelques jours – nous a pris pour des fous de vouloir faire ce trajet à pied, non pas que ce soit dangereux, mais il estimait ça beaucoup trop long ! Il se trouve que ce gars était aussi proprio d’un hôtel de la ville, et si nous n’avions pas eu la moindre résa de faite pour ce premier soir, le logement était quand-même tout trouvé !
  • Beaucoup de villages n’ayant aucun accès à Internet, la communication se fait par SMS. Du coup, nous avions tenté la réservation d’un de nos hébergements par SMS 2 semaines avant le départ. En gros, on a demandé si on pouvait venir à une date précise. Voici la réponse : « Napanga bungalow wekam !! Alpan and Jenny »… Avec ça, t’es censé savoir si le gars a une chambre libre chez lui à la date demandée… Pratique pour communiquer, n’est-ce pas ! Autant te dire qu’on a reformulé derrière hein !
  • Le Vanuatu, c’est ce genre d’endroits où tu auras beau avoir prévu plein de trucs dans ta tête, rien ne se passera comme prévu ! Mais tu sens que tu n’es pas en danger là-bas, et tout le monde est tellement serviable que les imprévus de dernière minute ne te mettent pas du tout la pression. Je me souviens de ce jour où nous devions partir sur l’île Pelé, en demandant l’heure de départ du bateau (dont le pilote, visiblement arraché à je ne sais quelle substance, faisait une profonde sieste à même le sol à côté de nous), un gars nous a dit que l’île était pleine, qu’il n’y avait pas de place pour accueillir d’autres personnes. Il a pris son téléphone et a appelé d’autres personnes sur l’île voisine, et en 5 minutes, on atterrissait chez la soeur du mec qui nous avait répondu ce fantastique SMS 🙂 Bref, du coup, si tu veux passer par ce type d’hébergements chez l’habitant, ne t’embête vraiment pas à « réserver » à l’avance, car la réservation ne semble pas fonctionner. Vois sur place directement, tu trouveras toujours un endroit où aller !
  • Le dernier jour, alors que nous partions en excursion kayak sur une rivière avec un local (et que nous étions donc en tenue adéquate pour du kayak uniquement), on s’est finalement retrouvés à terminer cette sortie kayak avec de la randonnée et du canyoning improvisés au milieu de la jungle, en compagnie d’énormes araignées que le « guide » s’amusait à attraper et jeter à l’eau (dans laquelle nous sautions juste après…), sur des chemins extrêmement étroits et glissants partiellement cachés par des plantes urticantes (au contact desquelles ma peau a réagi pendant plus d’une semaine!), avec bien sûr des passages d’escalade et de sauts dans des trous d’eau. C’était super, c’était inattendu, mais angoissant aussi car on ne voyait pas vraiment où on posait les pieds, ni ce avec quoi on nageait, mais on n’avait pas tellement le choix de toute façon. La chose à retenir est qu’il faut toujours porter une tenue « tous terrains » quand tu pars pour une excursion au Vanuatu 😀

Côte budget…

À titre informatif, voici un ordre d’idée de quelques prix sur place :

  • une nuit dans une chambre/hutte chez l’habitant : compte environ 3500VT par personne, soit 40 dollars environ. Ça parait cher dit comme ça, mais note que ce prix comprend bien souvent les 3 repas, et je t’assure que c’est valable.
  • un trajet en bus : 150VT par personne quelle que soit la distance dans la ville de Port-Vila
  • un verre de vin : 600VT
  • un repas typique au marché : 500VT
  • une pizza dans un resto de la rue principale de Port Vila : 1500VT

Quelques bonnes adresses/contacts

  • Shefa tourism : une agence de tourisme dédié notamment à l’île d’Efate. Ce sont eux qui te donneront les contacts des personnes qui sont capables d’héberger des visiteurs (et je parle bien de visiteurs et non de touristes) : shefatourism@gmail.com
  • Emma, sur l’île de Nguna : http://shefatourism.weebly.com/uduna-cove-beach-bungalows.html (elle parle anglais seulement).

  • Sur le marché de Port-Vila, il y a une zone où des tables sont installées, et des repas te sont cuisinés devant toi en fonction de la récolte et de la pêche du jour. Cherche Myriam, une souriante dame au sourire rayonnant. Pour 400VT (3 euros environ), tu as une assiette ultra garnie !
  • Le Life Resort : cet endroit a été gravement touché par le cyclone Pam, ils sont encore en reconstruction plus d’un an après, et ils ont clairement besoin de visiteurs sympas pour garder le courage de continuer cette longue étape de remise sur pieds. En allant là-bas, tu as la garantie d’avoir un accueil « comme à la maison », grâce à Jacque (un mauricien super sympa) et sa fille (Tahnia). Jacque sera ravi de parler de son île avec toi autour d’un apéro. Avais-tu déjà songé à partager un cocktail avec un loriquet arc-en-ciel ? Là-bas, c’est possible. Sois indulgent sur le fait que tout ne fonctionne pas encore à la perfection du fait qu’ils soient en reconstruction justement, et tu vas juste adorer. Avec un peu de chance, tu pourras assister à l’éclosion d’oeufs de tortue ! Alors gare où tu marches 😉

Je craignais vraiment d’être déçue en restant sur l’île d’Efate car plusieurs personnes nous avaient dit qu’il n’y avait rien à y faire. C’est sûr que l’île ne regorge pas vraiment de choses à visiter, mais si tu creuses un peu, tu as moyen de vivre une expérience humaine unique qui te remet les idées en place, et ça, ça vaut toutes les visites du monde. Comme quoi le mieux est de se faire son propre avis et d’aller voir le monde de ses propres yeux ! 🙂

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15 commentaires

  • sarahcrosetti

    chouette article! Je rêve d’y aller mais pour le moment pas encore le budget… A garder en tête!

  • Eve Pouliot

    Très bel article avec des photos magnifiques! J’avais déjà entendu parler de cette île, mais je n’aurais pas été capable de la placer sur une carte avant de te lire. J’ai maintenant bien envie de la découvrir à mon tour! 🙂

  • Nath

    Je suis super heureuse que tu aies aimé ton séjour au Vanuatu. J’y vis depuis 7 mois environ et je te confirme l’extrême gentilesse des gens, le rythme cool et la nature sublime ! Un pays très naturel comme il n’en reste plus beaucoup ! J’en parle un peu dans mon blog de voyage : https://carnetdevoyagenath.wordpress.com/category/vanuatu/ Si tu repasses par Port-Vila, fais-moi signe! J’ai découvert ton blog grâce ton interview sur Étincelle et nous avons énormément de points en commun ! À bientôt!

    • Jenny

      Salut Nathalie, merci pour ce commentaire qui me fait très plaisir 🙂 Où vis-tu exactement ? J’ai adoré cet endroit et je ne te cache pas que mon séjour sur place n’y est pas pour rien dans ma prise de décision de tout quitter pour ne me consacrer plus qu’à des projets qui me tiennent à coeur, comme mes blogs, mes bouquins et ma musique 🙂

      Je te ferai savoir si je reviens dans le coin, ce qui est plutôt très probable ! 🙂 Je m’en vais de ce pas jeter un oeil à ton site . À bientôt !

  • choupitravel

    Salut , super article , je souhaite moi aussi aller sur Efate , mais on me l’a souvent déconseillée , au vue de ton article je vais rester sur ma première décision et sauter dans l’avion dans quelques mois 😉

      • choupitravel

        on m’a dit qu’il n’y avait pas grand chose à faire sur Efate. Mais je suis sûre qu’en cherchant un peu il y a de quoi bien s’occuper: marché, plage, balade en rivière 🙂 ça me rassure !

  • Elodie

    Merci pour ton article 🙂 Je vis à Sydney et je recherche une destination pour 2 semaines environ en mai/juin. Les vols sont presque identiques à ceux de Bali mais c’est pas tous les jours qu’on peut aller au Vanuatu ^^. D’ailleurs, je ne connaissais pas ce pays avant de trouver ces billets d’avion pas cher. Du coup, je recherche des retours d’expériences pour savoir si c’est cool là-bas, safe pour une fille voyageant en solo et le coût de la vie. Tu m’as bien convaincue 🙂

    • Jenny

      Hello ! Très franchement, je ne me suis pas sentie en insécurité du tout là-bas, mais c’est vrai que je n’y étais pas seule. Mais même accompagnée, tu ressens ce genre de choses…
      Moi j’ai trouvé les gens vraiment gentils, accueillants, et d’une générosité assez gênante dans la mesure où ils n’ont rien (et ne cessent de se prendre des cyclones sur la tronche) et sont prêts à tout te donner…… Côté coût de la vie, par contre, c’est pas donné. Venant d’Australie, tu verras pas une grande différence à vrai dire, mais c’est vrai que tu t’attends pas à payer quasi les mêmes prix qu’à Sydney pour bon nombre de choses.

      Même chose pour moi, je n’avais jamais entendu parler de ce lieu avant de tomber sur des billets pas chers 🙂 Vive les promotions, ça développe notre culture hehehe

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