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Frayeurs et mésaventures de voyage

Chez moi, le voyage est indissociable des péripéties. Il n’est pas un seul voyage (ou expatriation) que j’aie fait sans qu’il ne m’arrive la moindre mésaventure. Heureusement, elles restent toujours au second plan à côté de tous les aspects positifs que le voyage apporte, mais elles sont toujours bien présentes. Aujourd’hui, quand je voyage, ça n’étonne plus ma famille et mes amis quand il manque les 3/4 de mes bagages à l’arrivée à ma destination. Ça n’inquiète plus personne quand je finis à l’hôpital. Nan. Au contraire, ça inquiète si je reviens de voyage sans qu’il ne me soit rien arrivé du tout. Ces mésaventures, bien que très chiantes sur le coup, jouent quand-même un rôle important dans le souvenir qu’on va garder de tel ou tel endroit. Je dirais même que ça ancre encore davantage les souvenirs dans notre esprit. Je partage avec toi quelques unes de mes plus marquantes…

Ma fracture de la mandibule en Australie

Alors celle-là, c’est tout frais dans ma mémoire, puisque je suis en plein dedans… Ce jeudi 21 mars, je suis tombée de vélo suite à un stupide déséquilibre, et paf, la tronche la première au sol. Note que ceci est arrivé sur un trajet de 900m seulement, à savoir entre le restaurant où je venais de diner et mon domicile. Je suis tombée sur le menton. Ça a été très vite, mais quand je me suis relevée, le premier truc que j’ai remarqué, malgré tout le sang que j’avais partout, c’est que ma bouche ne fermait plus correctement. Genre plus du tout… comme si ma mâchoire inférieure avait été enfoncée (et ça n’était pas qu’une impression !). Quelques minutes plus tard, c’est aux nouvelles urgences du nord de Sydney que je me trouvais, et la panique m’envahissait (je déteste les milieux hospitaliers, je suis hypocondriaque – une vraie, et être dans un pays où on ne parle pas ta langue natale quand t’es dans cet état, c’est pas cool). Quelques examens et de longues heures plus tard, le verdict tombe : mandibule pétée et déplacée, il va falloir opérer. On me prépare mentalement toute une nuit pour au final me faire voir un chirurgien – adorable, cela dit – qui m’explique que la chirurgie simple n’est pas recommandée dans mon cas en raison de la localisation de la fracture ; il y a un risque que je me retrouve paralysée de la moitié du visage suite à ça. La solution qu’il suggère, mais qui ne pourra être faite qu’une semaine plus tard : m’installer des arches en haut et en bas de la bouche, vissées dans la gencive, et reliées entre elles par des élastiques très serrés pour maintenir la mandibule fixe en position fermée. Pas glamour présenté comme ça, mais je n’ai nul choix… Je te passe les blessures sur le reste du corps, le menton ouvert, le poignet droit ouvert (on voyait l’os…), la lèvre supérieure ouverte, et gonflée (mais que d’un côté, donc ça ne pouvait même pas passer pour un semblant de tentative de ressemblance avec Pamela Anderson),… Vu comment je suis tombée, je me demande comment j’ai réussi à ne pas me péter les dents de devant, ou qu’une protubérance telle que mon nez n’ait absolument rien… mais je ne m’en plains pas, au contraire.
À l’heure où j’écris cet article, je suis en convalescence chez moi ; j’ai subi l’opération sous anesthésie générale mercredi… Je te passe les détails de mon opération, celle-ci s’étant bien passée, et je rentrerai dans les détails dans un recueil humoristique de mes pires galères de voyage (vu que je n’ai que ça à foutre ces jours-ci…). Je ressemble à pas grand chose… j’ai pas moins de 18 vis en titane dans la bouche, et des élastiques partout. Je ne peux pas bouger du moindre millimètre ma mandibule. Pas possible de bailler, de manger (je n’ai droit qu’aux liquides très liquides…), de parler, de me laver les dents. Et je vais rester comme ça… 6 semaines. Ça ne fait que 4 jours et je perds déjà patience. Je ne cesse de pleurer, me voir avec un visage aussi déformé et ne pas pouvoir communiquer ni m’alimenter me pèse. Je sais qu’il y a plus grave que ça, mais me dire ça ne me fait pas me sentir mieux, au contraire, je me sens encore plus mal. Bref, ouais, à l’heure où j’écris ce paragraphe, je n’ai pas la patate 🙁 et j’ai tiré une conclusion pas cool : le vélo sans les roulettes, ce n’est pas pour moi !
À suivre, donc… plus probablement sur les stories Instagram et Facebook !

Ma brûlure au 2nd degré à Salvador au Brésil

Juillet 2011. En moto-taxi dans un village de pêcheurs près de Salvador de Bahia au Brésil. Dans le top 3 des expériences les plus douloureuses de ma vie (ouais, pire que l’anesthésie locale qui ne dure pas assez longtemps pour l’opération des dents de sagesse – vécu aussi…) ! Comment j’ai fait ça ? Je suis juste descendue de moto et ai gentiment collé mon mollet sur le pot d’échappement… mauvaise idée quand on est habillé en short ! Note pour plus tard : ne pas monter en moto-taxi en short !!!

Mon expérience du séisme à Bali

Août 2018, direction l’Indonésie, destination facile quand on habite en Australie. Un séisme avait déjà frappé l’île de Lombok la semaine précédente, aussi on se doutait qu’on aurait des répliques. Mais on ne pensait pas vivre deux séismes plus puissants que ceux qui venaient de toucher Lombok. Et on ne pensait pas voir le sol onduler sous nos pieds, les murs et poteaux se tordre devant nous. On ne pensait pas se sentir un jour aussi petits et impuissants face à Mère Nature…

Ma panne VDM sur une voie rapide au Brésil

Décembre 2012, São Paulo. Un pote à moi rentrait en France pour Noël. Vu que moi je restais sur place, il voulait me prêter sa voiture pendant son absence, à condition que je l’emmène à l’aéroport avec. Deal sympa, j’accepte. Je le dépose, mais sur le retour, je tombe en panne sur la 2×8 voies (normal dans cette ville!), sur la voie la plus à gauche, la plus rapide donc… Aucune voie d’urgence ni renfoncement, je suis arrêtée, il flotte comme pas possible, je n’ai quasi plus de batterie à mon tel non plus. J’appelle l’assurance de mon pote, ils comprennent que je suis japonaise, et me passent quelqu’un qui me cause… japonais… On finit par tenir compte de ma demande mais ce ne sera peut-être que plusieurs heures plus tard… on me dit de sortir du véhicule et me mettre derrière la barrière de sécurité. Je sors, la rivière polluée qui sépare les deux sens de circulation sort de son lit, c’est inondé partout. Je tente de m’asseoir sur la rambarde de sécurité, mais les blattes ont eu la même idée que moi avant moi, c’en est couvert….. Désespérée, je fais du stop. Les gens accélèrent à mon niveau, pensant que je vais les arnaquer et que des gars de favelas vont leur sauter dessus… Je pleure. Personne s’arrête. Et finit par arriver la dépanneuse qui me tracte avec une chaine sur la route ultra glissante alors que je ne peux pas freiner… la voiture dérape, je manque de me faire rentrer dedans par les véhicules qui roulent à toute vitesse là… Mais je finis par arriver à bon port, 7 heures plus tard !!

Mon agression par un groupe de jeunes au Portugal

Stage Erasmus à Coimbra. 2007. Comme tous les soirs, je rentre à ma résidence universitaire. Comme tous les soirs, les gamins du campement de gens du voyage, curieux, m’accompagnent sur une partie du trajet entre l’arrêt de bus et ma résidence. Je ne parle pas encore portugais, alors ils essaient de communiquer avec moi tant bien que mal… Ça fait 3 ans que ces gens du voyage sont installés ici, très bien acceptés par les habitants des environs. Mais ce soir-là, ça dégénère : le groupe de gamins décide de tenter de me dépouiller de tout ce que j’ai : téléphone, ordi, sac à main et même vêtements. Tout est allé très vite, mais j’ai réussi à m’enfuir, et je ne m’en suis tirée qu’avec une lanière de sac ordi arrachée… Plus de peur que de mal, mais j’ai vite changé de lieu de résidence !

Ma mini course-poursuite avec un kangourou en Australie

Celle-là, c’est peut-être celle qui me fait le plus marrer avec le recul. Mais j’ai pas du tout rigolé sur le coup. Mars 2013, au sommet du mont Kaputar, pas très loin de la Hunter Valley. Ce matin-là, nous rangeons nos affaires dans notre camion pour filer ailleurs. On est au sommet d’un joli mont où de très nombreux kangourous ont élu domicile. Leur activité préférée : venir finir les assiettes des campeurs quand ceux-ci sont partis en balade. Une famille de kangourous rôde pas loin, ils cherchent à manger. On voit plein de panneaux autour de nous expliquant que nous devons éviter de leur donner à manger, et pour quelles raisons ça peut être dangereux pour nous (ils peuvent devenir agressifs) comme pour eux (nos aliments peuvent ne pas leur convenir d’un point de vue nutritionnel). J’ai du blé dans le van, je me dis que ça ne peut pas leur faire du mal, et je m’approche de l’un d’eux avec une petite poignée de céréales dans la main. Un grand mâle vient sans crainte manger directement dans ma main. Je suis aux anges ! Mais à un moment, j’ai plus de céréales dans ma main… alors je commence à retourner vers le camion pour en chercher d’autres. Et derrière moi, j’entends comme de lourds pas. Je me retourne : le kangourou est en train de me courser. Là, j’ai fait le plus beau sprint de ma vie !

La perte des clefs de notre voiture à Malaga en Espagne

Road-trip en Andalousie en décembre 2013. Il fait super bon dehors, comme souvent dans cette belle région de la péninsule ibérique. On joue avec la chienne sur la plage, on profite de la douceur du climat. Puis on retourne vers notre voiture pour continuer notre road-trip. Là, la visage de mon cher et tendre se déconfit : « j’ai plus la clef » me dit-il. Je fouille mes poches, rien non plus. Puis d’un coup, je me rappelle que j’ai malencontreusement gardé le double dans mon sac à main (chose que je ne fais jamais normalement), mais heureusement pour cette fois-ci !

Notre arrivée en avion à Sydney en Australie

Février 2013, vol vers Sydney en A380. Quel vol confortable dis-donc ! Mais à la descente vers Sydney, ça commence à secouer un peu plus. Puis calme de nouveau. Et alors que nous ne sommes plus très loin du sol, trou d’air énorme. Je n’en avais jamais connu d’aussi gros. Tout le monde a crié, même ceux qui dormaient encore. J’avais réussi à pas mal me détendre pendant ce vol, grâce au service presque continu de boissons alcoolisées (oui bah quand on a peur de l’avion, on se détend comme on peut hein!), mais là, je suis méga crispée. Quelques dizaines de secondes plus tard, on arrive pour toucher le tarmac, et là, bam ! Atterrissage trop brutal, tellement brutal que même un morceau du faux-plafond tombe sur l’hôtesse. Ouais…. visiblement, le pilote avait aussi été crispé par le mega trou d’air juste avant…

Notre retour São Paulo – Paris en 3 jours

Jeudi 17 janvier 2013. On quitte le Brésil définitivement, retour en France. On a franchement pas envie de partir, on aime trop ce pays. Et ce trajet retour va bien nous faire regretter d’avoir pris l’avion ! Escale prévue à Londres. Ok, pas de problèmes. On arrive à Londres, on nous demande d’aller récupérer nos bagages, alors qu’ils étaient censés transiter automatiquement… Mmmh, bizarre. Sur les 6 que nous attendions, on n’en trouve que 2… Re-bizarre mais on va pas rester trois plombes ici hein !… On cherche les infos sur notre vol suivant : vol annulé, veuillez vous enregistrer sur un autre vol. On arrive alors dans le hall principal de l’énorme aéroport d’Heathrow : plein à craquer. Tous les vols au départ ou à l’arrivée ici sont annulés ! Un véritable chaos, un énorme bordel, et tout ça dû à une grosse tempête de neige qui paralyse tout le traffic aérien européen… On passera ainsi 2 journées à Londres, recevant bien plus d’informations grâce à nos familles en France qu’avec le personnel de l’aéroport, passant des heures et des heures à faire la queue pour espérer nous enregistrer pour le prochain vol en direction de Paris, pour finalement arriver à un comptoir où l’agent a décrété que c’était son heure de fin de service, et qu’il ne resterait pas une minute de plus… et là, tu refais la queue, encore et encore… Voilà comment mettre 3 jours pour faire Sāo Paulo – Paris, et en plus, en y laissant 4 bagages au passage… (ils sont arrivés 4 jours après nous à destination eux… mais quel chemin ont-ils fait????).

Le vol de notre casque en Espagne

Petit voyage à Ibiza en septembre 2013. On loue un scooter pour faire le tour de l’île, comme beaucoup font, et on s’arrête de crique en crique pour profiter des magnifiques paysages. À chaque fois, on laisse un casque au scooter, qu’on attache comme on peut au siège, et un autre qu’on emporte avec nous sur la plage. Jusqu’au jour où… plus de casque en revenant au scooter.

Notre agression par deux jeunes des favelas au Brésil

Ah la sécurité au Brésil, un grand sujet tiens ! Quand ça fait 10 mois que tu vis au Brésil et que tu constates que tu vis comme n’importe où ailleurs (= normalement), tu relâches un peu la pression et c’est là que le drame arrive ! C’est ainsi que nous avons expérimenté l’agression par deux jeunes ados de favelas sur une plage du nord-est brésilien. On nous avait prévenus que sur cette plage, il ne fallait pas rester au-delà de 16h, et il fallait rester près de la foule sur les plages privées. À 16h30, nous étions encore par là, à nous promener juste tous les deux à l’écart des plages privées. Bon bah est arrivé ce qui devait arriver hein ! On n’a pas respecté ce qu’on nous a dit, c’est de notre faute. Plus de peur que de mal, et un collier + un appareil photo volés… ainsi qu’une boule qui subsiste sur ma nuque suite aux coups qu’ils m’ont donnés…

Le jour où on a failli ne jamais entrer au Canada

C’était en janvier 2015, et on a bien cru qu’on allait devoir faire demi-tour ! Je t’invite à relire notre entrée fracassante au Canada !

Mon intoxication alimentaire à Maceió au Brésil

Août 2012. C’est l’hiver à São Paulo (lol), alors on profite des températures clémentes du nord-est brésilien pour s’y rendre. Destination : un petit paradis appelé Maceió. Premier jour, on déjeune avec un couple d’argentins rencontré sur place. Délicieux ce repas ! Un poulet en sauce (ou plutôt sauce en poulet… lol) pour moi, et un plat de grillades pour mon mari… Mais une trentaine de minutes après, je suis prise de vertiges et de vomissements accompagnés de violentes douleurs au ventre et diarrhée (bon appétit surtout!). Ça a duré 4 jours. Nos 4 jours sur place. J’ai essayé de profiter de ce que je pouvais par tranche de 30 minutes pendant nos 4 jours sur place, en évitant de finir à l’hôpital (avec le recul, ce n’était pas très prudent …). J’ai parsemé toute la région de Maceió de mes vomis (désolée…). Je n’ai rien avalé pendant 4 jours ; dommage, les spécialités avaient l’air pas mal du tout ! Moi qui aime tant le soleil, je cherchais l’ombre à tout prix… Bref, j’étais vraiment au plus mal, et on n’a pas fait le tiers de ce qu’on espérait faire !

Et j’en passe… ! Le pire de tout ça, c’est que cette poisse du voyage déteint sur toute personne qui me fréquente d’un peu trop près ! Alors, tu veux voyager avec moi ? 😉

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17 commentaires

    • Jenny

      Eh bien je n’ai quasiment aucune marque, alors que je me suis pourtant excessivement exposée au soleil depuis, tout ça… J’ai eu beaucoup de chance, surtout que je ne cicatrise habituellement pas très bien…!

  • Celine

    Eh ben ! Quelle poisse ! J’ai eu une brûlure comme toi en montant en short sur la moto de mon père. Ça date mais j’ai toujours une cicatrice !

    • Jenny

      Et encore ce n’est qu’un bref aperçu ahahah !
      J’ai aussi toujours la cicatrice, mais j’ai tellement bien traité (la fille qui se lance des fleurs) que je n’ai qu’une plaque de pigmentation légèrement différente aujourd’hui, et si je ne montre pas aux gens où c’est, c’est bien rare qu’ils devinent 🙂

  • therealfrenchnomad

    Oh purée ! La brûlure au mollet en descendant sur scooter je l’ai connu, mais pas en voyage ! C’était déjà assez chiant comme ça même à domicile, alors en backpackant j’ose même pas imaginé !

    • Jenny

      Au final ça a été, car c’est devenu catastrophique uniquement quand j’étais rentrée chez moi à Sao Paulo, heureusement ! Mais ouais, galère…

  • Marion

    Bon courage pour ta mâchoire et bon rétablissement ! 🥺
    De mon côté quand je voyage seule j’ai plutôt la poisse (avion annulé à la dernière seconde, perte de valise…) mais à côté de tes péripéties vraiment rien de grave …
    Et avec mon mari beaucoup de chance (retard de vol donc une journée et nuit gratuite en plus + les 3/4 du voyage remboursé…)

  • Steph

    Punaise ! Il t’en arrive des choses en voyage !! Je compatis pour l’intoxication alimentaire, je viens de faire ma toute première en Thaïlande c’était vraiment pas drôle du tout ! x)

  • Roobens

    Ma pauvre ! Tu ee bien courageuse, continuer à voyager après toutes ces mésaventures ! Le pot d’échappement, ca m’est arrivé une fois mais la brûlure n’était pas aussi grave !

    J’espère que tu vas vite aller mieux !

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