La galère d’apprendre une langue étrangère
Pour ceux qui me suivent depuis mes tous débuts dans le blogging, le contenu de cet article ne semblera pas nouveau. Et pour cause, je suis en train de revivre une situation similaire à ce que j’avais déjà décrit dans mes premiers mois au Brésil… Je m’explique :
Février 2011, on part s’installer au Brésil pour au moins 1 an. Les premiers temps, on galère à parler portugais, on s’était pourtant préparés avec des bouquins, CDs, etc. Mais être dans le pays et devoir communiquer, c’est de suite autre chose. Alors on parle les langues qu’on connaît, notamment l’anglais, parfois l’espagnol. On se démerde plutôt bien, tout en faisant le nécessaire à côté pour pouvoir apprendre le portugais du Brésil au plus vite. Tout se déroule on ne peut plus normalement, dans le sens d’une progression évidente, jusqu’au jour où… on se réveille un matin au bout de 2 mois de vie là-bas, on comprend tout ce qu’on nous raconte mais on n’est plus capable d’aligner deux phrases. Ni en anglais, ni en espagnol, toujours pas en portugais, et pire encore, on n’arrive plus à parler français non plus ! Euh là, on flippe un peu quand-même ! Étant hypocondriaque, je me dis que si ça trouve, c’est un début d’Alzheimer… ou peut-être un AVC ! Puis rapidement, quelques apéros plus tard, tout s’est remis dans l’ordre, j’ai retrouvé mon français, mon anglais, je me suis mise à parler un bon portugais du jour au lendemain. Pour l’espagnol, il m’aura fallu bien plus de temps. Le fait que cette langue soit aussi proche du portugais n’a pas aidé, mais ça a fini par revenir (merci aux très nombreux voyages en Espagne).
Aujourd’hui, rebelote : ça fait 2 semaines et quelques qu’on est arrivés en Australie. 2 semaines qu’on parle anglais tous les jours, qu’on entend anglais tous les jours, et pas l’anglais le plus facile, en plus… On a senti des progrès dès la première semaine. Puis un matin, pouf, plus rien. On n’arrive plus à faire une seule phrase sans chercher ses mots, sans écorcher un mot, et ce, dans toutes les langues qu’on connaît… Ça fait chier !! On comprend tout mieux, certes, mais nous, on n’arrive plus à rien… C’est frustrant, cette impression de régresser alors que, forcément, on attend le contraire d’une expérience à l’étranger. Mais c’est encore plus frustrant de ne même plus être foutu de parler correctement sa langue natale… À l’écrit, aucun souci… Mais à l’oral, c’est le blackout complet !
Heureusement, ça revient vite dans l’ordre… mais j’ai remarqué au fil de mes expériences que ça se reproduit plusieurs fois au fur et à mesure que tu progresses dans une langue. Certes, ça donne la sensation inverse ;
Désormais, je sais que ça ne dure pas longtemps et que c’est pour mieux progresser, alors je suis quelque part contente que ce moment arrive si tôt ! Mais n’empêche que c’est super frustrant… Et une fois que ça sera passé, je compte sérieusement me mettre au chinois ! 😉
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4 commentaires
Yannick
Salut, en fait au Brésil, le portugais s’apprend facilement lorsqu’on est francophone (mêmes racines latines, énormément de mots français et wallons). Quant à l’anglais et l’espagnol, franchement vous pouvez oublier au Brésil, ils vous serviront presqu’à rien ! Les Brésiliens sont assez fainéants question langues étrangères et les cours de langues sont hyper chers. Personnellement sans cours, sans prof, en 2 mois et demi sur place j’étais bilingue et cela fait plus de 11 ans et demi que ça dur. Le problème c’est qu’effectivement on a tendance à oublier son français lorsqu’on reste trop longtemps sur place mais bon, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie jamais à 100%.
Jenny
Ah je vois que l’objet de mon article n’a pas été saisi 😉 Je n’ai pas parlé de difficultés d’apprentissage du portugais, j’ai appris sans problème, ayant en plus quelques facilités dans les langues latines. J’ai juste remarqué que, au cours de l’apprentissage (comme c’était le cas dans mes premiers mois au Brésil) ou du « réapprentissage » (comme c’est le cas actuellement avec l’anglais d’Australie) d’une langue, il y a un stade, certes très court, où on a le sentiment de stagner voire régresser dans cet apprentissage, mais qui concerne en même temps toutes les autres langues qu’on sait parler (même sa langue natale…) ! Une fois ce cap passé, tout revient (heureusement!!), avec des progrès très marqués dans la langue en question en plus !! 🙂
Bilingue au bout de 2 mois et demi ? Mmhhh, portugais courant plutôt, non ?? 🙂 Je chipote, mais parce qu’on m’a fait ch*er sur le sujet au cours d’un entretien un jour : pour parler de bilinguisme, il faut quand-même un super niveau en grammaire, conjugaison, vocabulaire, orthographe, et sans aucun cours ou sans avoir fait l’effort de se former soi-même sur le sujet, ya quand-même des choses qui ne coulent pas de source du tout dans cette langue… D’abord on parle couramment, après on devient éventuellement bilingue.
Je ne suis pas d’accord pour l’espagnol et l’anglais au Brésil, j’étais bien contente de savoir les parler au début, en attendant que je sois capable de tout faire en portugais. Globalement, je demandais à ce qu’on me parle en portugais, mais je répondais en anglais ou espagnol selon l’interlocuteur, et les premiers temps se sont faits comme ça, sans aucune encombre. Sans ça, j’aurais été bien dans la merde au début, car pour le coup, le français est entièrement inutile 😀 Toutefois, je reconnais que ça dépend du milieu qu’on fréquente et du lieu où on habite.
Yannick
Pode até não acreditar (não me importa !!!), mas depois de dois meses e meio eu estava falando 95% do idioma português. Quanto em responder em inglês ou em espanhol, se funcionou contigo foi porque você não foi no interior do Brasil onde esses dois idiomas não te servem pra nada, pois o povo não vai te entender !!! Ali eles não estão acostumados a receber turistas estrangeiros e não têm condições para pagar escola de idioma particular. Por isso que me assustei quando li teu artigo. Ah não sei que seja no Rio ou em São Paulo, lugares mais acostumados a receber turistas estrangeiros e estar em contato permanente com outros idiomas. Fui…
Jenny
(je réponds en français, pour que les lecteurs comprennent 😉 ) Oui, comme je disais, ça dépend du milieu qu’on fréquente… C’est sûr que pour espérer que qq nous parle autre chose que du portugais, faut pas aller en milieu rural ! Mais même à São Paulo déjà, il était parfois compliqué pour certains qui ne parlaient pas un mot de portugais de se faire comprendre des taxi drivers par exemple, ou dans les boutiques des grands shoppings.
Pour le bilinguisme, je reste sur ma position, dsl 😉 Bonne journée (ou nuit)